Définition de PERCLUS, USE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SYNONYME -

Prononciation : pèr-klû, klû-z'

DÉFINITIONS

1
Qui ne peut exécuter aucun mouvement soit d'un membre, soit de tout le corps.
Et croyez à frapper que je n'étais perclus
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
Depuis le temps que, perclus de mes membres, Pour moi Paris est réduit à deux chambres
de Paul SCARRON dans Poés. div. Oeuv. t. VII, p. 168, dans POUGENS
Il allait continuer, mais sa langue devint percluse, quand il vit....
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Candide, 16
2
Sémantique : Fig. Dont l'esprit est dans le même état qu'un membre perclus.
De moi, déjà deux fois d'une pareille foudre Je me suis vu perclus, Et deux fois la raison m'a si bien fait résoudre, Qu'il ne m'en souvient plus
de François de MALHERBE dans VI, 18
Aussi perclus d'esprit comme Pierre Dupuis
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. VI
L'énormité du fait le rendit si confus, Que d'abord tous ses sens demeurèrent perclus
de Jean de LA FONTAINE dans Joc.
Et qu'enfin tout dévot a le cerveau perclus
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. IV

HISTORIQUE

1
XVe s.
Corps perclus sans plaisance lye
de Charles D'ORLÉANS dans Bal. 88
2
XVIe s.
Tout perclus et ravi en la volupté
de Michel de MONTAIGNE dans II, 126

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. perclusus (voy. PERCLURE) ; génev. perclue, au féminin.

SYNONYME

1
PERCLUS, PARALYTIQUE. Le perclus est privé de l'usage des mouvements par quelque lésion qui siége dans le membre même : un rhumatisme rend perclus. Le paralytique est privé du mouvement par quelque lésion qui siége dans les centres nerveux : une lésion du cerveau ou de la moelle épinière rend paralytique.

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